Je trouve dans le modelage un moyen d'extérioriser et de partager ce qu'il y a de plus personnel en moi. C'est en quelque sorte une manière d'amener les gens à visiter mon univers intime. Pourquoi ce travail autour des femmes fortes ?

 

Pour moi, elles représentent la chaleur, la convivialité, mêlées à un sentiment de sérénité et de sécurité : toute la force d'une femme.

 

Avec mes sculptures, j'essaie de faire partager et ressentir ces émotions au public et pour y parvenir je joue sur les matières (terre, patine naturelle...) et les formes.

Je laisse volontairement à la terre une texture granuleuse, non lissée que j'accentue après cuisson en enduisant les sculptures de patines naturelles puis en les recouvrant d'un mélange de talcs et de liant.

 

Elles les habille ainsi d'une peau que l'on dirait couverte de concrétions lactées comme s'il tenait encore des limbres de naissance, des trace résiduelles du lait amniotique ou elle auraient incubé et qui séchées, ressemblent aux lichens couvrant le tronc des abres. En les regardant on songe aux prmières âges de l'humanité, à la vieillesse du monde...

J'utilise de la terre chamottée que je modèle le plus souvent à l'instinct, sans esquisse ni croquis préalables.

Les hommes et les femmes nus ou vêtues, grêles ou massifs qui naissent sous mes doigts ont des formes rudimentaires, comme mal dégagées d'un chaos primordial, telles des incarnations d'une vie vie émergente, tout en puissance et dont les sophistications complexes vibreraient en germes balbutiants à l'intérieure invisible... 

 

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